75 rue Caulaincourt 75018 Paris Licence n°2-1030678

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Licence n°2-1030678
Que le spectacle soit une fête, un rêve mais aussi un moment de réflexion et de découverte, dans un esprit de tolérance et de respect de la différence.

Don Juan satisfait de Sylvain Itkine


PROJET SOUTENU PAR LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE France



A l’automne 2008, ayant reçu un fonds important d’archives sur Sylvain Itkine, la B.N.F. a décidé qu’il était de son devoir de réhabiliter cette figure marquante du théâtre. Le 3 octobre 2008, elle a organisé un colloque intitulé « Sylvain Itkine, une étoile filante dans le théâtre français de l’entre deux guerres. »

C’est dans le cadre de cette réhabilitation qu’il a été décidé de mettre en scène cette pièce, Don Juan Satisfait, éditée chez Corti mais jamais représentée.



Sylvain Itkine, une étoile filante dans le théâtre français de l’entre-deux-guerres.


Il y a cent ans naissait Sylvain Itkine, comédien, metteur en scène, dramaturge.

Il avait mis en scène Vitrac, Jarry, Michaux, travaillé avec Prévert et collaboré au groupe Octobre, fait du cinéma avec Renoir et fréquenté les surréalistes. Il rêvait d’aventures radicales plutôt que de faire allégeance au cartel des gauches, il pensait utopies comme d’autres jeunes gens de son temps (Blin, Barrault). Il avait des projets à revendre qui l’aidèrent à surmonter les épreuves de l’occupation, avant de payer de sa vie son engagement dans la résistance.

Cet après-midi permettra d’évoquer les multiples activités de Sylvain Itkine et de mieux le situer dans le paysage théâtral français.

Manifestation proposée par Gérard-Denis Farcy, professeur à l’Université de Caen Basse Normandie.



Sylvain Itkine - 1908-1944



Note biographique extraite de l’article de Georgette Gabey – « Sylvain Itkine, mon frère » - publié dans la revue d’Histoire du Théâtre de juillet-septembre 1964


Petit-fils d’intellectuels juifs de Kovno (en Lituanie), fils de Daniel Itkine – ouvrier joaillier à Paris – et de Rachel Braunstein – elle-même de père russe - Sylvain Itkine est né à Paris en 1908.


En 1937, avec la troupe qu’il a constitué « Le Diable écarlate », au Théâtre d’Essai de l’Exposition, Itkine monte « Ubu enchaîné », d’Alfred Jarry, dans des décors de Max Ernst. Pour cette création, il recevra la médaille d’or.

Avec d’autres metteurs en scène de sa génération – J.-L. Barrault, Julien Bertheau, Jean Servais et Raymond Rouleau – Itkine avait le projet d’un « théâtre des cinq » qui aurait été une association coopérative de comédiens. Il rêvait par ailleurs d’une revue d’action théâtrale et littéraire pour lui et ses amis : ainsi naquit « la nouvelle saison ».

En 1938, il monte pour la première fois en France une pièce d’Henry de Montherlant, « Pasiphaë » ; à cette même époque, il profite d’une immobilisation de plusieurs mois, causée par un accident de ski, pour écrire en collaboration avec Pierre Fabre, sa première pièce « La Drôlesse » et adapter avec son ami O’Brady une pièce de Beaumont et Fletcher : « Le Chevalier au pilo flamboyant ».

Septembre 1939 – le soldat Itkine est envoyé quelque part dans l’Est.

En Août 1940, après la débâcle, on le retrouve dans la France non encore occupée, à Marseille, où il fonde avec quelques camarades, une usine coopérative de pâte de fruits, et …se remet à écrire pour le théâtre : ce sera « Don Juan satisfait » et « Théâtre d’ombres ». Pour une représentation, près de Marseille, il monte « Chaînes » d’Henri Michaux. Ce sera sa dernière mise en scène. Il s’engage de tout son être dans la résistance active. Il travaille pour le service de renseignements du mouvement de libération nationale à Lyon. Le 1er août 1944, dénoncé par un agent double, Sylvain est arrêté, torturé. Trois jours après son arrestation, sa trace se perd…

« Il est difficile de dire – écrit André Frank – d’un être arrêté en plein essor, ce qu’il eût donné de personnel, d’irremplaçable au théâtre d’aujourd’hui. Il eût apporté vraisemblablement un sens merveilleux des puissances du théâtre, des magies, il serait devenu un nouveau Baty, mais avec combien plus de hardiesse. »



Résumé de la pièce :


Don Juan revient, accompagné de son fidèle Sganarelle, dans sa ville de Séville, après avoir défié la mort et cherché dans « les vieux grimoires la pierre philosophale ». Il s’installe dans la forêt et, s’étant fait connaître comme un savant capable de guérir les maux d’amour, il va recevoir ses anciennes conquêtes afin de leur »dessiller les yeux ».


Ce texte est une réflexion poétique sur le thème de l’amour et de la mort , les deux étant liés : les réponses que l’on cherche dans l’amour, seule peut-être la mort pourra les donner.
"Ce médiocre créateur m'a tracé mes limites", s'exclame Don Juan, reprochant à Dieu de ne pas l'avoir créé à son image. Il est semblable à l'albatros de Baudelaire : ses ailes de géant l'empêchent de marcher.


Les comédiens :


Don Juan : Aurélien Bédéneau

Sganarelle : Valentin Terrer

Estella : Clémentine Stépanoff

Leona : Marianne Villou

Ines & Compte Sonsuelo : Jessy Dessaix

La nourrice : Muriel Adam

Conchita : Ronit Cohen

Mise en scène : Céline Bédéneau

Musique Originale des chansons : Mélisa Beaujour

Conception décor : David Auboué

Photographies extraites du spectacle et affiche : Gérard Chantier & Gaël Boulard



A PROPOS DE LA MISE EN SCENE


Monter Don Juan Satisfait était une lourde responsabilité : création d’une œuvre au style extrêmement dense, réhabilitation d’une personnalité marquante de l’histoire du théâtre. Mais pour une passeuse de mots, quel projet bouleversant : faire entendre la voix d’un homme de talent sacrifié à l’aube de son parcours artistique ! Qui plus est, dans un superbe texte qui n’est pas sans rappeler Montherlant (Sylvain Itkine avait mis en scène la première pièce de Montherlant, Pasiphaé) et à propos d’un sujet aussi mythique, Don Juan. De plus, j’avais la primeur de découvrir, grâce à l’aide des conservateurs de la Bibliothèque Nationale de France, les écrits de Sylvain Itkine qui m’éclairaient sur l’auteur et sur son Don Juan, sur cette recherche d’absolu qui va l’entraîner au plus profond des enfers, « fouillant » l’âme humaine pour toucher la vérité au-delà des apparences.

Tout était signe : l’espace – je retrouvais là un sujet qui m’était cher – le rythme, le corps.

Et en filigrane, je percevais le thème de l’engagement qui prenait toute son importance s’agissant d’un écrivain résistant, mort torturé un an après avoir écrit cette tragédie.

Monter cette pièce n’était pas une tâche facile (mais aussi excitante qu’une énigme à résoudre). Tout en créant la vie, avec de la chair, du quotidien, je me devais de respecter l’écriture souvent lyrique. Aussi, après avoir approfondi la situation, le caractère des personnages et cherché leur gestuelle, avons-nous travaillé certaines scènes comme des morceaux d’oratorio ; je devenais chef d’orchestre.

Autre difficulté ; allier baroque et sobriété. Le décor, impressionnant mais simple, plutôt stylisé qui réaliste, devait être signifiant, être lui aussi un personnage.

Quant aux chansons additionnelles (prévues par Sylvain Itkine pour cette pièce mais ne figurant pas dans l’édition de chez Corti), nous avons dû en réécrire la musique car nous n’en possédons que les paroles.

Tout au long de notre parcours, ce texte devait nous réserver bien des surprises et des émotions, à nous acteurs, puis aux spectateurs. C’est dire la complexité de ce Don Juan Satisfait que j’ai déchiffré grâce à la Pierre de Rosette de Sylvain Itkine que m’avaient apportée les héritières, Carine Itkine-Hénon et Irène Itkine. Je leur adresse tous mes remerciements.

Céline Bédéneau.



COMMENTAIRES DE DEUX COMEDIENS



DON JUAN

C’était une chance pour moi d’incarner Don Juan, de sonder la densité de ce personnage qui a les pieds rivés au sol mais qui voudrait tant s’en arracher.

J’ai fait tout un travail d’intériorisation pour aimer cet homme (car il doit être un homme et non un mythe), pour comprendre ses colères quant à ce dépassement qu’il ne peut atteindre, pour ressentir son enthousiasme juvénile quand il croit y être parvenu, puis ses rancœurs et son amertume d’homme mûr.

Cela m’a également passionné de rechercher corporellement l’évolution du personnage. Par ailleurs, j’ai dû faire mienne une centaine de pages mais ayant joué Shakespeare et Claudel… Le plus difficile était de ne pas tomber dans le piège de cette magnifique écriture, de savoir jongler entre lyrisme et sobriété.

Et je dois l’avouer, le thème de cette recherche d’absolu faisait écho en moi. Mais n’est-ce pas le cas de tout comédien ?



ESTELLA ET MANUELA

C’est un plaisir pour moi de jouer tour à tour des personnages si différents. Estella incarne la pureté et l’innocence, fraîche comme la rosée du matin, prête à s’abandonner toute entière à l’amour. Derrière sa candeur, une part de mystère dans les messages troublants qu’elle délivre.

Manuela, c’est la rosée du soir dans la chaleur de l’été, la sensualité. Elle rêve d’aventure et de passion et elle se rebelle contre sa maitresse qui tente d’étouffer ses désirs.

Plaisir multiplié : entre les scènes, je chante des textes de Sylvain Itkine et je laisse la poésie m’emporter…



Critique de Don Juan Satisfait, d’Itkine


« Seul, je me suis promené dans des forêts d’arbres morts » écrivait le poète.

C’est dans ce décor, après avoir tout brûlé, et d’abord lui-même, que Don Juan revient, flanqué de son fidèle Sganarelle. Mendoza les a-t-elle oubliés ? Que sont devenues ces femmes séduites…et abandonnées ?

La pièce d’Itkine, ce russe foudroyé, surprend par l’éclairage nouveau de ce personnage mythique et inconnu dans ses profondeurs. Don Juan, humain, fébrile, ravageur, vient dire son fait à la médiocrité, aux fausses amours, à l’habitude. Il revient pour dire à la Femme : qu’as-tu fait de ton feu ?

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Le texte, magnifique dans les harangues – contre l’infanticide, contre la compromission – s’épuise parfois dans les redites, dans les envolées capées, les gémissements et les démonstrations-gigognes.

Mais la mise en scène de Céline Bédéneau, implacable perfectionniste, bande toute l’énergie des comédiens tous également inspirés et fanatiques.

Aurélien Bédéneau, qui devra bien, un jour, être volé par une Comédie Française dans une bonne période, compose un magistral, frêle, violent, indigné Don Juan, réinventant le héros avec une insolence presque enfantine. Retenir ce nom.

Auprès de lui, Valentin Terrer : Sganarelle, sensible et facétieux, toujours excellent ; Ronit Cohen, belle comme Françoise Fabian et Marie-Josée Nat, incarnant une noble et émouvante Conchita ; Muriel Adam, ici bien distribuée à côté de belles dames dont il faudrait donner le nom à chaque représentation. Pas de fausses notes.

Et à un moment, au faite de la pièce, avec Bédéneau, cette certitude d’assister au meilleur de ce qui était donné, cette nuit-là, dans un théâtre, à Paris…


Christian Morel de Sarcus

Théâtre du Nord-Ouest, le 4 août 2009






















La fabuleuse histoire de Rama et de la belle Sita

(spectacle présenté au Théâtre de l' Echo du Robec à Darnétal, Seine-Maritime.)

Extrait du Ràmàyana




Durée : une heure



LE RAMAYANA

Cette épopée sacrée est apparue en Inde à peu près aux débuts de l’ère chrétienne. Contrairement au Mahabarata (épopée plus ancienne ) qui était une œuvre collective anonyme écrite dans une langue archaïque, la Ramayana a été composé en sanscrit par un seul auteur et comporte moins de digressions bien qu’on y retrouve quelques thèmes semblables.


L’auteur :

Valmiki : de condition modeste mais reconnu pour son génie, il vit à la cour dans la province d’Ajodhja au nord du Gange. C’est là qu’il situera le pays de Daçarata, le père de Rama.

Après avoir écrit la « marche de Rama », il se retire dans la forêt pour y vivre en ermite. Selon la légende, il serait arrivé à un tel pouvoir d’immobilité contemplative qu’il aurait été entièrement recouvert par une fourmilière, d’où son nom Valmiki, « fils de la fourmilière »


Le livre : destiné à être parlé et chanté, il célèbre les exploits de Rama,

Livre 1. Le commencement.

Naissance, enfance et mariage de Rama

Livre 2. Le choix.

Rama est choisi comme héritier par son père mais la reine kaikéji revendique le trône pour son fils, Bharata, et obtient le bannissement de Rama

Livre 3. La forêt.

Rama s’y enfonce avec son épouse, Sita, et son frère, Laskhamana. A la demande des moines qui vivent dans la terreur, il doit affronter les démons dirigés par Ravana.

Livre 4. La caverne de Valin.

Rama intervient pour chasser Valin, le roi des singes, qui avait usurpé le trône de son fils, Sugriva. L’armée des singes s’élance pour enlever Sita.

Livre 5. Les belles choses.

Le singe, Hanuman, fait un saut prodigieux pour atteindre l’île de Lanka. Il s’introduit dans le palais de Ravana où il retrouve Sita.

Livre 6. La bataille

Les singes construisent un immense pont pour parvenir à assaillir Lanka. Bataille terrible qui se termine par le duel Ravana-Rama. Grâce à une arme magique, Rama triomphe. Il retrouve Sita mais la belle épouse, ayant été sans doute souillée par le démon, doit être soumise à l’épreuve du feu. Heureusement, le dieu Agni intervient, les flammes épargnent Sita qui revient avec son époux à Ajodhja. Ayant purgé sa peine, Rama est sacré Roi.

Livre 7. Récit sur l’origine des héros et épilogue.

Critiqué pour sa faiblesse, Rama se sépare de Sita qui repart dans la forêt auprès de Valmiki. Elle met au monde des jumeaux. Après des années de désespoir, Rama ira les retrouver mais Sita refusera de les suivre. Elle veut retourner à la terre qui va s’entrouvrir pour la recevoir. Rama sacre ses deux fils, l’un pour le nord, l’autre pour le sud et monte au ciel où il redevient Vischnou.


LA COMEDIENNE

CELINE BEDENEAU a été formée à l’école professionnelle d'art dramatique Jean Périmony à Paris.

Diplômée de la Sorbonne (Arts et Lettres, option cinéma ), elle a étudié, entres autres, la mise en scène avec Eric Rohmer, réfléchi pour sa thèse aux rapports du théâtre et du cinéma et publié plusieurs articles ( revue Histoire du Théâtre, éd. Les Belles Lettres, L’Information Littéraire,…). Elle s’est tout particulièrement intéressée au cas d’André Antoine. (Ouvrage en cours.) Elle a mis en scène des œuvres classiques et contemporaines ( Les Adieux de la Grande-Duchesse de Bernard da Costa, plusieurs pièces d’Obaldia…), des créations ( Quand Viendra l’Aube de P.Roudy,…), de nombreuses soirées poésie-musique …

Céline Bédeneau, qui en d’autres temps a également été enseignante, a utilisé ses compétences pédagogiques en animant de nombreux ateliers-théâtre ( écoles, théâtres, M.J.C,…).

QUESTIONS A LA COMEDIENNE

Pourquoi l’Inde ?

J’ai toujours été curieuse des autres cultures, peut-être parce que j’ai vécu en Bolivie étant enfant et plus tard un an au Liban.

Plus jeune, je faisais partie des amis de l’Orient au Musée Guimet où je me suis liée d’amitié avec une musicienne du Bengale. Autre amitié : Cécile Gordon, spécialiste du kalarippayat en France. C’est sans doute grâce à cette approche d'autres cultures que j’ai pu assez aisément pénétrer cet univers bien qu’ignorant presque tout de l'Inde.( Mais j’ai travaillé ! ) C’est aussi pour cette raison que j’ai osé répondre l’an dernier à une proposition qui m’était faite de participer à la Fête de l’Inde. Cependant, je ne prétends nullement rivaliser avec les somptueux spectacles sur le Ramayana présentés précédemment par des spécialistes. J’y apporte ma touche personnelle en tant que comédienne, avec ma sensibilité et mon imaginaire, d’une manière tout à fait accessible aux plus jeunes.

Et pourquoi le conte ?

Tout comédien garde en lui une part de l’enfance. Bien que n’étant pas conteuse, j’ai mis en scène des soirées-conte et j’ai eu plaisir à y participer en tant que comédienne, c’est à dire en utilisant toute la palette de mon art. De plus, étant contre le cloisonnement, j’apprécie cette liberté que permet le conte de faire intervenir la musique _ voire de créer des sons _, la danse, etc.

ADAPATATION A LA SCENE

Il est à la fois facile et difficile d’adapter ce texte à l a scène. Facile, car son style onirique, ainsi que la multitude des personnages et des lieux, permet de donner libre cours à l a création. Les rebondissements sont nombreux et le comédien peut aisément raviver l’attention des spectateurs.

Mais ces atouts peuvent aussi être un handicap : une intrigue trop complexe à suivre et des personnages qui défilent en si grand nombre _ qui plus est avec des noms impossibles à retenir pour les français _ que le public n’a pas le temps de s’attacher à eux. D’autre part, si l’artiste veut respecter l’œuvre, il se doit d’être très pointilleux quant à la traduction ( mais aucune ne rendra l’équivalent du texte sanscrit ) et ne pas oublier qu’il s’agit d’un texte sacré se référant à l’hindouisme.

Cependant, ayant été sans cesse adapté, découpé, traduit, diffusé en Inde et ailleurs, et ce, pendant des générations, le Ramayana peut se prêter à maintes interprétations. Il a été conté sous toutes les formes, avec musiques, danses, chants, instruments, ou simplement narré, avec décors ou sans décors et sur des durées tout aussi variables pouvant atteindre plusieurs heures. Pour ma part, ayant à faire à de jeunes spectateurs, voire très jeunes, j’ai opté pour un spectacle court (50mn à 1 h). De plus, afin de finir sur une note heureuse et attendue des enfants, ainsi que pour éviter de rendre l’histoire complexe, je préfère arrêter le conte au livre 6. Pour la même raison, je le commence au livre 2. C’est aussi par souci d’authenticité : en effet, les livres 1 et 7, de qualité inférieure, ont été rajoutés par la suite afin de diviniser Rama.

Seule en scène, j’ai choisi de garder le côté « il était une fois » donné par la narratrice qui intervient par intervalles. Mais j’ai privilégié une forme très vivante, en incarnant si possible les différents personnages, le tout dans une atmosphère safranée, parfumée d’encens et colorée.

LES PERSONNAGES PRINCIPAUX

Rama. Assimilé à Vishnou, plus ancien que Krishna mais son culte est relativement récent.

Représenté sous les traits d’un homme au teint sombre, portant un arc et des flèches.

Epoux aimable, généreux, fidèle, courageux et loyal chef de guerre.

Sita. ( Le Sillon ). Personnification de toutes les vertus de la femme, aimante et loyale.

C’est l’incarnation de la déesse Lakshmî ( La Fortune ), déesse de la chance et des bénédictions terrestres.

Hanumant. Dieu-singe, il fut une divinité populaire bien avant de trouver sa place dans le

Panthéon de l’hindouisme. Il est révéré dans un grand nombre de lieux saints sous les

apparences d’un singe plus ou moins humanisé. C’est un gardien rempli de

bienveillance et c’est en son honneur que les singes sont considérés comme des

animaux sacrés.

Râvana. Démon à six têtes, il est le plus célèbre des rakshasa qui venaient la nuit terroriser les hommes en prenant de multiples formes. Il était roi du Lanka ( Ceylan ).